"(...) Chacun s'interroge sur les moyens de sortir de ces crises. Faut-il réformer le système de fond en comble ? Faut-il rénover ce qu’on appelle capitalisme ou libéralisme ? Les réponses à ces questions dépendent du diagnostic porté sur toutes ces crises. S'il y avait incompétence, les responsables doivent être sanctionnés et des mesures doivent être prises pour qu'une telle débâcle ne se reproduise pas.
Si le diagnostic est davantage d'ordre moral, les solutions se trouveront alors dans les orientations prises par les responsables économiques et financiers, comme dans les choix que chacun de nous peut faire en misant sur une solidarité forte avec la communauté humaine à laquelle nous appartenons (celle d’hier et celle de demain), plus que sur l’assurance de profits personnels.
Ce qui pose une fois encore le problème de notre démocratie, de nos capacités de vivre ensemble, de notre volonté de régler nos comportements sur les nécessités de la vie commune. Chacun se sent totalement libre de faire ce qu'il entend, de dépenser tant que la chose n'est pas illégale. Mais va-t-on légaliser la prudence, la tempérance et la maîtrise de son style de vie, qui apparaissent de plus en plus comme la vraie solution à beaucoup de nos problèmes actuels ?
Sur ce point, les évêques français avaient eu une intuition prémonitoire en proposant un texte de réflexion en 1982 intitulé, « Pour de nouveaux modes de vie ». Ils s’étaient fait fortement rabrouer sous l’accusation de ne pas favoriser la production et le dynamisme économique, mais seulement le partage. N’avaient-ils pas finalement raison d’en appeler à ce questionnement sur la manière de vivre ?
Nous avons vraiment créé un monde étrange, dont l’on ne cesse de dire qu’il va mal, qu’il est en crise, qu’il faut mettre des règles et poser des limites. Mais embarqués dans la course en avant du progrès, nous ne posons jamais la question des risques et des finalités. Nous cloisonnons les activités pour les rendre plus efficaces. Mais elles perdent leurs sens et leurs buts dans la complexité que nous avons organisée. Où sont passées les finalités du vivre ensemble ? De la finalité, viendrait une morale : il y a des actes immoraux en économie. Mais de l’économie, on a réussi à évacuer la morale pour s’en remettre à la compétence. Les professeurs d’économie nous disent doctement que la crise est le fruit de l’incompétence, pas d’un déficit de morale. Or c’est bien de cette absence de morale économique dont il faut commencer à sortir.
Sur tous ces sujets, l'Eglise n'a cessé de parler depuis bien longtemps déjà en invitant à réfléchir et à pratiquer cette maîtrise de l’économie. Dans ses encycliques sociales, notamment dans Sollicitudo rei socialis en 1986, Jean Paul II a « dénoncé l’existence de mécanismes économiques, financiers et sociaux, qui bien que menés par la volonté des hommes, fonctionnent souvent d’une manière quasi automatiques. » (n°16)
La sortie de crise passe par une reprise en main de nos systèmes économiques avec une réelle attention au bien commun. Et pourquoi ne pas refonder de nouveaux liens de solidarité, avec une attention aux plus fragiles et un peu plus de compassion pour tous ceux qui nous entourent et pour l'humanité, les ressources de la planète n’étant pas illimitées ? (...)"
sábado, 10 de janeiro de 2009
Sobre os meios para sair da crise
O número de Janeiro da revista 'Études' contém um editorial do seu chefe de Redacção, o jesuíta Pierre Charentenay, intitulado "La sortie de quelle crise ?". Respigo a parte final:
O texto integral pode ser lido aqui.
Subscrever:
Enviar feedback (Atom)
Sem comentários:
Enviar um comentário