RECOMENDAÇÕES DE S. BERNARDO
«Ainda que conhecesses todos os mistérios, toda a vastidão da terra, toda a altura do céu e a profundidade do mar, se te ignorasses a ti mesmo, serias como aquele que constrói sem alicerces e prepara não um edifício, mas uma ruína. Tudo o que construíres a teu lado não será senão um monte de poeira que o vento dispersa. (...). O sábio será sábio em relação a si e será o primeiro a beber a água do seu poço.»
(via Abrupto)
terça-feira, 21 de outubro de 2003
sexta-feira, 17 de outubro de 2003
Não durmais já, não durmais
Todos os que militais
debaixo desta bandeira,
não durmais já, não durmais,
pois que não há paz na terra.
E como capitão forte
o nosso Deus quis morrer,
sigamo-lo sem nos deter,
pois nós lhe demos a morte.
Oh que venturosa sorte
teve ele após esta guerra!
Não durmais já, não durmais,
porque Deus falta na terra.
Com grande contentamento
se oferece a morrer na cruz,
para a todos nos dar luz
com seu grande sofrimento.
Oh glorioso vencimento!
Oh que ditosa esta guerra!
Não durmais já, não durmais,
porque deus falta na terra.
Aventuremos a vida!
Não há quem melhor a guarde
que quem a deu por perdida.
Pois é Jesus nosso guia,
sendo o prémio desta guerra.
Não durmais já, não durmais
porque não há paz na terra.
Ofereçamo-nos inteiras,
a morrer por Cristo todas,
para nas celestiais bodas
nós estarmos prazenteiras.
Sigamos esta bandeira,
pois Cristo vai na dianteira.
Nada a temer, não durmais,
pois que não há paz na terra.
Santa Teresa de Ávila
(no Intrusos)
Todos os que militais
debaixo desta bandeira,
não durmais já, não durmais,
pois que não há paz na terra.
E como capitão forte
o nosso Deus quis morrer,
sigamo-lo sem nos deter,
pois nós lhe demos a morte.
Oh que venturosa sorte
teve ele após esta guerra!
Não durmais já, não durmais,
porque Deus falta na terra.
Com grande contentamento
se oferece a morrer na cruz,
para a todos nos dar luz
com seu grande sofrimento.
Oh glorioso vencimento!
Oh que ditosa esta guerra!
Não durmais já, não durmais,
porque deus falta na terra.
Aventuremos a vida!
Não há quem melhor a guarde
que quem a deu por perdida.
Pois é Jesus nosso guia,
sendo o prémio desta guerra.
Não durmais já, não durmais
porque não há paz na terra.
Ofereçamo-nos inteiras,
a morrer por Cristo todas,
para nas celestiais bodas
nós estarmos prazenteiras.
Sigamos esta bandeira,
pois Cristo vai na dianteira.
Nada a temer, não durmais,
pois que não há paz na terra.
Santa Teresa de Ávila
(no Intrusos)
segunda-feira, 13 de outubro de 2003
Le principe de lucidité
"« LE FEU SACRÉ », DE RÉGIS DEBRAY
Le principe de lucidité
Par MICHEL COOL
Rédacteur en chef de Témoignage chrétien.
Dans l’inventaire que Régis Debray dresse des valeurs supposées démodées de notre modernité, le fait religieux succède à Dieu, héros de son précédent ouvrage (1). Dans cet essai (2), on retrouve son verbe érudit et ciselé pour tordre le cou à certains poncifs sur le fait religieux, objet de ressentiments souvent injustes et injustifiés.
Première cible du président du tout nouvel Institut européen en sciences des religions, la présomption laïque de la France. Non contente d’avoir été « la fille aînée » de l’Eglise catholique, « elle se prend parfois pour la fille aînée de la laïcité. Ce droit d’aînesse reviendrait plutôt au Mexique, où la Séparation fut inscrite dans la Constitution par Benito Juarez, bien avant [1860]. » Raison de plus, insiste l’auteur, pour être modeste et ne pas confondre la « piété républicaine », dont il reste lui-même imprégné, avec « un combat antireligieux que la laïcité n’est aucunement ».
Régis Debray remet ainsi plusieurs pendules à l’heure. Non, les religions ne sont ni plus bellicistes qu’hier ni plus criminelles de guerre que ne le prétendent leurs procureurs amnésiques des crimes commis au XXe siècle au nom d’idéologies athées : « A Athènes comme à Rome, la guerre était déjà une entreprise religieuse. (...) L’imbrication du divin et du sanglant ne date pas d’hier. (...) Ce sont les hommes qui font la guerre des dieux. » Quant à l’islam, qui fait rugir les nouveaux dévots d’une laïcité radicale, son extrême pluralité culturelle et spirituelle devrait amener à plus de discernement.
En bon horloger soucieux que les aiguilles tournent dans le bon sens, l’auteur appelle son lecteur à être enfin à l’heure à l’école du fait religieux. A s’émanciper de la « censure faraude et suicidaire », cause de l’inculture religieuse depuis plusieurs générations. Or, pour lire un journal, comprendre le monde ou se comprendre soi-même, le fait religieux demeure un gué indispensable.
Le principe de lucidité gouverne chaque page de ce livre. Il offre, en outre, une sélection de photographies et de citations qui illustrent fort à propos l’extraordinaire fécondité du religieux dans notre histoire. Debray ne cache pas son admiration pour le « chef-d’oeuvre idéologique » que représente à ses yeux l’Eglise catholique romaine. Mieux que tout autre système de croyance et de gouvernement, elle a su résister aux assauts des époques, des modes et des révolutions. Elle accrédite la maxime de Goethe selon laquelle « le génie est de durer ». Fût-ce au prix de l’immobilisme, du conservatisme et du statu quo institutionnel qu’incarne Jean Paul II, qui, sur ce point, contredit la volonté rénovatrice du concile Vatican II.
Quitte à en déconcerter plus d’un, Régis Debray trouve des circonstances atténuantes à cette théocratie immuable : elle eut, selon lui, le mérite d’inventer, dès la fin du Ve siècle, des « îlots de démocratie représentative » : les monastères bénédictins.
A sa façon, ce livre est un plaidoyer pour que la France, mais aussi l’Europe, n’enterrent pas leurs racines religieuses. Leur « feu sacré » n’est pas superflu, pense Debray, pour regonfler les voiles humanistes d’un continent tenté de n’être plus qu’une zone économique."
"« LE FEU SACRÉ », DE RÉGIS DEBRAY
Le principe de lucidité
Par MICHEL COOL
Rédacteur en chef de Témoignage chrétien.
Dans l’inventaire que Régis Debray dresse des valeurs supposées démodées de notre modernité, le fait religieux succède à Dieu, héros de son précédent ouvrage (1). Dans cet essai (2), on retrouve son verbe érudit et ciselé pour tordre le cou à certains poncifs sur le fait religieux, objet de ressentiments souvent injustes et injustifiés.
Première cible du président du tout nouvel Institut européen en sciences des religions, la présomption laïque de la France. Non contente d’avoir été « la fille aînée » de l’Eglise catholique, « elle se prend parfois pour la fille aînée de la laïcité. Ce droit d’aînesse reviendrait plutôt au Mexique, où la Séparation fut inscrite dans la Constitution par Benito Juarez, bien avant [1860]. » Raison de plus, insiste l’auteur, pour être modeste et ne pas confondre la « piété républicaine », dont il reste lui-même imprégné, avec « un combat antireligieux que la laïcité n’est aucunement ».
Régis Debray remet ainsi plusieurs pendules à l’heure. Non, les religions ne sont ni plus bellicistes qu’hier ni plus criminelles de guerre que ne le prétendent leurs procureurs amnésiques des crimes commis au XXe siècle au nom d’idéologies athées : « A Athènes comme à Rome, la guerre était déjà une entreprise religieuse. (...) L’imbrication du divin et du sanglant ne date pas d’hier. (...) Ce sont les hommes qui font la guerre des dieux. » Quant à l’islam, qui fait rugir les nouveaux dévots d’une laïcité radicale, son extrême pluralité culturelle et spirituelle devrait amener à plus de discernement.
En bon horloger soucieux que les aiguilles tournent dans le bon sens, l’auteur appelle son lecteur à être enfin à l’heure à l’école du fait religieux. A s’émanciper de la « censure faraude et suicidaire », cause de l’inculture religieuse depuis plusieurs générations. Or, pour lire un journal, comprendre le monde ou se comprendre soi-même, le fait religieux demeure un gué indispensable.
Le principe de lucidité gouverne chaque page de ce livre. Il offre, en outre, une sélection de photographies et de citations qui illustrent fort à propos l’extraordinaire fécondité du religieux dans notre histoire. Debray ne cache pas son admiration pour le « chef-d’oeuvre idéologique » que représente à ses yeux l’Eglise catholique romaine. Mieux que tout autre système de croyance et de gouvernement, elle a su résister aux assauts des époques, des modes et des révolutions. Elle accrédite la maxime de Goethe selon laquelle « le génie est de durer ». Fût-ce au prix de l’immobilisme, du conservatisme et du statu quo institutionnel qu’incarne Jean Paul II, qui, sur ce point, contredit la volonté rénovatrice du concile Vatican II.
Quitte à en déconcerter plus d’un, Régis Debray trouve des circonstances atténuantes à cette théocratie immuable : elle eut, selon lui, le mérite d’inventer, dès la fin du Ve siècle, des « îlots de démocratie représentative » : les monastères bénédictins.
A sa façon, ce livre est un plaidoyer pour que la France, mais aussi l’Europe, n’enterrent pas leurs racines religieuses. Leur « feu sacré » n’est pas superflu, pense Debray, pour regonfler les voiles humanistes d’un continent tenté de n’être plus qu’une zone économique."
quarta-feira, 8 de outubro de 2003
Tertullian : Some quoted passages: "Nec ratio enim sine bonitate ratio est, nec bonitas sine ratione bonitas ...
A razão sem bondade não é razão, tal como a bondade sem razão não é bondade.
Tertuliano
Adversus Marcionem II, 6, 2.
A razão sem bondade não é razão, tal como a bondade sem razão não é bondade.
Tertuliano
Adversus Marcionem II, 6, 2.
LA MUSIQUE DANS LA LITURGIE.
Tout être humain a une disposition naturelle pour s’élever et contempler:
"Le Concile Vatican II n’a jamais cessé de réaffirmer que le chant grégorien, la polyphonie et l’orgue à tuyaux étaient l’expression par excellence des mystères de la Mort-Résurrection du Christ. Dans un souci de pédagogie et de bonne compréhension de tous, il a favorisé un langage vernaculaire. Cela ne peut qu’être
qu’une bonne chose. Les défis à relever sont nombreux au plan de la création musicale et, si, pendant quelques temps, les musiciens professionnels ont fait la sourde oreille à cette invitation d’écrire dans cette nouvelle manière, on constate avec joie qu’enfin, beaucoup se mettent à l’ouvrage.
Certes, il y a beaucoup à faire et disons-le franchement, fort d’un répertoire inexistant, plusieurs personnes de bonne volonté ont composé des musiques qui sont parfois loin d’être édifiantes. La bonne volonté ne donne pas la compétence.
Il me semble difficile de prier sur une musique qui ne correspond pas à la justesse de ce qui se vit dans une liturgie alors qu’elle nous invite à passer un moment hors d’un monde étourdissant, assourdissant, et qui vit son enfer cacophonique que crie une musique torturée et tonitruante. On ne peut parler de ce cas d’introspection spirituelle, d’appel en soi-même, là où, dans le silence de son for interne, on peut se trouver bien sûr, mais surtout, faire en nous-mêmes la rencontre de ce Dieu unique et merveilleux qui nous parle au cœur de nos émotions.
L’appel est lancé, le défi est grand et magnifique. A nous d’y répondre."
Pierre Grandmaison
Titulaire des orgues de Notre-Dame de Montréal
Tout être humain a une disposition naturelle pour s’élever et contempler:
"Le Concile Vatican II n’a jamais cessé de réaffirmer que le chant grégorien, la polyphonie et l’orgue à tuyaux étaient l’expression par excellence des mystères de la Mort-Résurrection du Christ. Dans un souci de pédagogie et de bonne compréhension de tous, il a favorisé un langage vernaculaire. Cela ne peut qu’être
qu’une bonne chose. Les défis à relever sont nombreux au plan de la création musicale et, si, pendant quelques temps, les musiciens professionnels ont fait la sourde oreille à cette invitation d’écrire dans cette nouvelle manière, on constate avec joie qu’enfin, beaucoup se mettent à l’ouvrage.
Certes, il y a beaucoup à faire et disons-le franchement, fort d’un répertoire inexistant, plusieurs personnes de bonne volonté ont composé des musiques qui sont parfois loin d’être édifiantes. La bonne volonté ne donne pas la compétence.
Il me semble difficile de prier sur une musique qui ne correspond pas à la justesse de ce qui se vit dans une liturgie alors qu’elle nous invite à passer un moment hors d’un monde étourdissant, assourdissant, et qui vit son enfer cacophonique que crie une musique torturée et tonitruante. On ne peut parler de ce cas d’introspection spirituelle, d’appel en soi-même, là où, dans le silence de son for interne, on peut se trouver bien sûr, mais surtout, faire en nous-mêmes la rencontre de ce Dieu unique et merveilleux qui nous parle au cœur de nos émotions.
L’appel est lancé, le défi est grand et magnifique. A nous d’y répondre."
Pierre Grandmaison
Titulaire des orgues de Notre-Dame de Montréal
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